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Terrasses désertes
sur le sable ici ou là
des bribes de voix
le ressac avec la brise
endort mes pensées d'hier
allées fréquentées
par quelques passants masqués
l'amandier fleuri
me ferait presque oublier
comment je vivais avant
soleil insolent
sans aucune restriction
après 19 heures
fenêtres écrans invitent
un ailleurs contradictoire
le vent pousse sur la plage
rouleaux sur rouleaux
s'imposent dans mon présent
les images d'autres vagues
nulle ride sur la mer
masques au poignet
quatre marcheurs à distance
croisés sans bouder l'instant
SIDO
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Rafales de vent
tourbillonnant sur la mer
du sel déposé
sur mon visage sur mes yeux
gouttelettes à sécher
***
Bourrasques violentes
paquets de mers écrasés
dans un grand fracas
un pas plus un pas tenir
sur la rive désertée
SIDO
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Que vienne la pluie
elle seule peut noyer
ce qui traîne en tête
mais le vent tournoie rapporte
bribes d'années déchirées
Le vent en rafales
siffle jusque qu'à l'intérieur
les pensées chahutent
que je voudrais étouffer -
par l'écriture peut-être
Sur moi la bruine
changeant la couleur des mots
le vent sournois cède
fait silence sur cet autre
que trouble douce la pluie
SIDOfev.2020
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A la découverte des parcs forestiers ouest canadiens
Impression en tanka suite
Forêt de géants
là haut des colonies
de cimes empiètent
sur l'espace du voisin
si lointain aux yeux le ciel
Dans la canopée
parfois une brise pousse
un carré d'azur
cou tendu tête dressée
un promeneur à l'arrêt
Le chemin se perd
entre les troncs les racines
dédale complexe
hésiter s'aventurer
vers une incertaine issue
Couverture verte
la moiteur l'humidité
fait suer les feuilles
sur les pelures de Thuja
polypores en renaissance
pendules de mousses
au creux d'une branche morte
des pas silencieux
sous la voûte en cathédrale
l'invité des lieux s'avance
Orage tempêtes
couchent des sapins Douglas
fougères en veille
lichens baies rouges mêlés
dans leurs blessures ouvertes
Nul ne vient troubler
ce cimetière vivant
foisonnant d'humus
les géants de la forêt
ici meurent ils vraiment
SIDO ( sept 2019 )
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