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Parfum d'Argentine
au rythme du danseur glisse
le papillon noir
grisée contre lui se presse
rouge fleur épanouiesur le parquet clair
corps contre corps accordé
où finit le songe
dans les reflets de lumière
les rouge et noir confondusmouettes tournant
sur des notes échappées
couleur nuit du ciel
jusque dans des mains serrées
sur un tissu noir froisséqui d'autre peut dire
ce que suscite la vue
d'un départ en mer
passerelle remontée
encor visible un point rouge
le vent dans la nuit
valse en compagnie du diable
un châle s'envole
dans un tournoiement d'automne
aux pieds d'un homme immobile
Dans le cadre d' une écriture à plusieurs mains sur le thème du tango ces tanka sont repris de ma participation ; j' en ai modifié certains ici, afin de les adapter à cet enchaînement personnel isoléSIDO
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Cinqku
un légal
jeu d'écriture
transgression poétique
des formesDes formes
sur fond noir
d'une encre claire
grains à faire germer
en mots
Repos
d'une averse
je vais traquer
avec un objectif
mes gouttesCiel bleu
et mistral
bien à son aise
avec une imprudente
en jupes
Tumulte
de l'automne
le vent déplume
le platane et aussi
ma têteSIDO
(Le Cinqku forme inventée par un poète féru, entre autres, de poésie japonaise, Garisson ; contraction de Haïku et tanka, dans le même esprit, en 17 syllabes réparties 2/3/4/6/2 ou 2/6/4/3/2)
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Le mistral secoue
les vieux pointus dans le port
danses frénétiques
des voiles et des chapeaux
tête libre je m'oublie !Eclairs dans la nuit
un bruit assourdissant roule
au dessus des toits
comme le rappel brutal
d'orages à oublierViolence des vents
vagues d'écume écrasées
dans un grand fracas
un pas plus un pas tenir
sous une averse d'imagesUne pluie salée
sur le ponton le vent fort
projette la vague
la mer laisse sur mes lèvres
un curieux goût d'amertumePonctuées de gouttes
des silhouettes au loin
pluie sur les carreaux
et dans mes pensées trop lasses
d'écouter le grand silenceSIDO
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L''automne rougeoie
les feuilles des cerisiers
dans le verger nu
j'oublie en les regardant
les faux-semblant de saison
Dés la fin septembre
l'anarchie d'or et de roux
séduit les regards
j'envie les derniers éclats
de la nature épuisée
il est bien d'écrire
sur la beauté des feuillages
novembre avancé
mes yeux me disent pourtant
les arbres tôt dénudés
Faussement joueur
le vent d'automne s'active
sur l'arbre des feuilles
au départ forcé résistent
ne peux tu les imiter ?
Fleurs fruits disparus
puis cette explosion de teintes
brouillent mes pensées
ombres d'un proche déclin
couleurs vives de l'absent
SIDO
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Chemins de l'automne
retrouvés méconnaissables
des ans les défaites
masquées sous l'or et le roux
de la feuille s'éloignantDébauche de roux
dernières flammes d'octobre
sur l'étroit sentier
danse folle de mes pas
vers où ? pourquoi ce frissonSous mes pieds traînants
le tapis roux taché d'or
s'effeuille - me vient
comme une envie de partir
toute en couleur et sans bruitSIDO
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