• Une petite suite sur un thème nostalgique

     

     

    Des oiseaux paisibles

    à la surface de l'eau

    un battement d'ailes

    quel ciel inconnu attire

    celui que cherchent mes yeux

     

    Remous sur le sable

    nuages effilochés

    à peine une trace

    l'absence n' efface pas

    ce que mes yeux voient encore

     

    Dans un coin du port

    deux vieux voiliers amarrés

    maintenus comme eux

    à l'ancre des doigts mêlés

    ont défilé les saisons !

     

    Au jour déclinant

    sur les traces du soleil

    courent les nuages

    sans crainte de l'aventure

    sans moi tu les as suivis

     

    Silence habité

    dans le murmure des vagues

    l'écho des pensées

    quelques froissements d'écume

    toute ensoleillée d'antan

     

     

    SIDO

     

     


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    Petite suite pour fin d'année

     

    Sourires des chênes

    en ce dernier de l'année

    silence du vent

    guetter désespérément

    d'un oiseau quelque frisson

     

    Soudain les nuages

    écriture en demi teinte

    de leur poésie

    dans le mystère des mots

    se finira cette année

    Un dernier sursaut

    la nuit envahit le jour

    bousculée de rires

    ailleurs - dans l'intimité

    l'apaisement du silence

    Frisson d'oiseau pour fin d'année



    SIDO  31/12/2017


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  •  Page après page

     

                                                  

    l' hiver en été
    nos saisons perdent le nord
    entre pluie soleil
    mon humeur curieusement
    joue la fièvre printanière


    bleu vif lumineux
    du carnet de  rendez-vous 
    la page s'écrit
    aura - t- elle même teinte
    quand s'en iront les cigales

                                                 

    soleil dans la mer
    les flots ondulent embrasés
    sous un rouge ardent
    ô vivre encore et encore     Page après page
    la volupté de l'instant

    en douceur s'éteignent
    les vagues avec le jour
    l'écume assombrie
    entre nos doigts disparaît
    aussi quelques grains de sable


    des bancs désertés
    humides sous les embruns
    cette fin d'été
    le vent froid sur nos visages
    lance des gouttes piquantes

    rafales puissantes
    un coup sec au claquement
    brutal d'une porte           Page après page
    faisant frémir sur la table
    les vieilles lettres d'amour               

                                                   

    Au seuil de l'hiver
    des restes d'ocre et de roux
    sur le chemin pris
    je ne sais comment décrire
    de mes pas la danse folle

     

     

     

    SIDO
    30/12/2016
     

     


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                                       De sentiers en sentiers...

    Sentiers au soleil
    sans grosses aspérités
    ralentir le pas
    pour apprécier le suivant
    quelques cailloux ici là

    la marche est joyeuse
    à l'écoute du printemps
    dans les nids les haies
    autant que l'air au visage
    légèreté du silence
     



    au fil des saisons
    des  parcours accidentés
    les premiers obstacles
    franchis avec l'insouciance
    de la jeunesse qui va

     

    craintes doute aussi
    j'ai retrouvé la clairière
    entre ombre et clarté
    avancer dans la saison
    sur les chemins rocailleux


    murs en pierres sèches  De sentiers en sentiers...
    pour colonie de broussailles
    serait ce limites
    ce rempart est bien fragile
    aux volontés du marcheur 

     

    le champs devant moi
    brumeux d' un nouvel automne
    clôture barrière
    endommagés par l'orage
    presser le pas en silence

     

     

     


    sol de plus en plus
    incertain vers la lumière
    le soleil décline
    faire mentir l'impossible
    le printemps toujours en tête

     

    SIDO

     

     

     


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    Parfum d'Argentine 
    au rythme du danseur glisse 
    le papillon noir
    grisée 
    contre lui se presse 
    rouge fleur  épanouie

                                       

    Rouge, noir, sur un air argentin

    sur le parquet clair 
    corps contre corps accordé
    où finit le songe
    dans les reflets de lumière
    les rouge et noir confondus

     

    mouettes tournant
    sur des notes échappées
    couleur nuit du ciel
    jusque dans des mains serrées 
    sur un tissu noir froissé



    qui d'autre peut dire
    ce que suscite la vue
    d'un départ en mer
    passerelle remontée
    encor visible un point rouge

    le vent dans la nuit
    valse en compagnie du diable
    un châle s'envole  
    dans un tournoiement d'automne
    aux pieds d'un homme immobile                         

    Rouge, noir, sur un air argentin



     

     

     

     

     

     

     

     


    Dans le cadre d' une écriture à plusieurs mains sur le thème du tango ces tanka sont repris de ma participation ; j' en ai modifié certains ici,  afin de les adapter à cet enchaînement personnel isolé

     

    SIDO

     


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